Les amours de l'été : "On a attendu deux semaines pour faire l’amour, je voulais que ce soit un moment qu’on n’oublie pas"
De nombreux.ses célibataires ont cherché l’amour ou ont tenté de trouver une épaule réconfortante pendant le confinement. Cette rencontre a marqué un tournant dans leur vie amoureuse. Tant et si bien qu’au déconfinement, ils ont décidé de passer un cap : passer leur premier été ensemble. Découvrez leurs histoires.
Hélène a 32 ans et est célibataire depuis un an quand elle s’inscrit sur une application de rencontre, avec une raison bien à elle. "Pendant le confinement, ma mère est tombée malade du Covid et a dû se faire hospitaliser. J’étais angoissée, je n’avais pas assez de nouvelles. Alors, j’ai fini par m’inscrire sur Tinder pour me vider la tête et échanger un peu avec des inconnus."
Elle se met à parler avec "des dizaines d’hommes, jamais de façon vraiment suivie", et n’envisage pas une seule seconde transformer une de ces discussions virtuelles en rencontre au déconfinement. Hélène est dans l’instant, elle remplit le silence et ses angoisses avec des notifications et des échanges légers. "Dès que ça commençait à devenir un peu personnel, je ghostais la personne. Je ne me voyais pas raconter mon quotidien et l’épreuve que je traversais et me mettre à pleurer toute seule devant mon écran."
Une rencontre pas comme les autres
Et puis, un jour, Hélène est mise en relation avec Grégoire. La conversation se passe différemment : "Je ne sais toujours pas si c’était parce que ce jour-là ma mère venait de rentrer chez elle, ou si c’était la façon dont il m’a abordée, mais je me suis mise tout de suite à m’épancher. Quand il m’a demandé comment ça allait, j’ai ouvert les vannes et j’ai raconté mes deux semaines précédentes et le soulagement que je ressentais maintenant que le plus dur était passé. J’ai partagé mes angoisses pour le futur aussi."
Dès que j’ai commencé à parler avec Grégoire, j’ai stoppé les autres échanges avec des hommes.
Grégoire aussi a connu l’épreuve de l’hospitalisation d’un proche à cause du coronavirus : son meilleur ami est resté en observation quelques jours. Il partage avec Hélène la peur qu’il a ressenti et ses doutes quant à l’avenir. Pendant des heures, ils échangent des messages personnels de plus en plus empreints de tendresse : "Dès que j’ai commencé à parler avec Grégoire, j’ai stoppé les autres échanges avec des hommes. En fait, nous avons échangé nos numéros de téléphone et très vite j’ai désinstallé l’application."
L’appréhension de la rencontre physique
Si Hélène et Grégoire se rapprochent virtuellement, la question de la rencontre reste longtemps en débat. Ils n’habitent pas loin l’un de l’autre mais Hélène a peur de perdre, si le désir n’est pas au rendez-vous, celui qu’elle considère comme un véritable soutien au quotidien. Grégoire, plus confiant, est persuadé que l’aspect physique ne sera pas un problème. Il finit par réussir à la convaincre et ils se retrouvent, quelques jours après le déconfinement, à boire un café chez lui.
Chaque détail ressemblait à ce que je connaissais de lui. Je me sentais au bon endroit, et je me sentais bien.
"J’avais l’impression de déjà connaître son appartement. Il ne m’avait jamais envoyé de photos mais chaque détail ressemblait à ce que je connaissais de lui. Je me sentais au bon endroit, et je me sentais bien", explique la jeune femme. Le désir est bel et bien là, tout comme la tendresse, et les deux amoureux décident de prendre leur temps pour sauter le pas : "On a attendu deux semaines et plusieurs petits rendez-vous pour faire l’amour. Je voulais que ce soit un moment que l’on n’oublie pas."
Des vacances (presque) confinés
Quand la machine est lancée, tout va très vite. Hélène décide de donner son préavis à son propriétaire et de s’installer chez Grégoire. Ils emménagement ensemble à la fin du mois de juin… Et choisissent de passer leurs vacances à la maison : "Ces quelques mois d’été, c’est la lune de miel de notre histoire. L’un et l’autre, nous étions d’accord pour ne pas risquer quoi que ce soit au niveau de notre santé, ou de celle des autres, en parcourant toute la France. On vit déconfinés, mais au quotidien la crise sanitaire a changé beaucoup de choses pour nous et avoir failli perdre des proches a été une vraie prise de conscience. On voyagera quand ce sera à nouveau possible en toute sécurité."
Ces quelques mois d’été, c’est la lune de miel de notre histoire.
L’organisation Mondiale de la Santé a annoncé à la fin du mois d’août qu’elle espérait que l’épidémie de Covid-19 dure moins de deux ans. En attendant, Grégoire et Hélène partagent des moments de complicité à domicile : "On se fait des pancakes le matin, on regarde des séries, on passe de longs moments à lire l’un à côté de l’autre… Et à faire l’amour évidemment. C’est un programme qui est très loin de me faire regretter la location hors de prix, les embouteillages sur la route et les coups de soleil ! On est juste heureux ensemble, on se repose et on s’apaise." La Dolce Vita en somme.
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